L’adhésion des pays africains subsahariens, notamment le Burundi, dans le processus de consolidation démocratique témoigne des progrès mitigés accomplis depuis quelques décennies. Toutefois, comme l’illustre si bien la récurrence des crises électorales, l’expérience bien que louable demeure encore précaire. En effet, la multiplication des crises entraînant des conflits sociopolitiques antérieurs au déroulement des élections, pousse parfois à des irrégularités ou des fraudes électorales. L’intensification des conflits sociopolitiques lors des élections (surtout présidentielles) est donc l’une des principales causes des crises électorales dans quelques pays d’Afrique subsaharienne en général et, pour ce qui est de la crise de légitimité ou d’instrumentalisation, au Burundi en particulier. La prévention des crises électorales, et surtout l’enracinement de la démocratie électorale, doit, par conséquent, et en dépit de ces conflits sociopolitiques, s’appuyer sur une véritable culture démocratique parfois défaillante.